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 Jazz-rhapsodie pour musique et philo

Penser ce qui devient, déchiffrer les signes, pour résister à la médiocrité nihiliste et produire une jubilation!...

Neuf pensées dansantes

Publié le 26 Mars 2010 par bernard petit dans Musique

 


 

 

 

« Chaque jour, il faut danser, ne serait-ce que par la pensée »

    (Rabbin Nahman de Bratslav, sage hassidique). 

 

 

 « Je considère comme gaspillée toute journée où je n’ai pas dansé » (Frédéric Nietzsche, philosophe).

 

 

« Un danseur danse parce que le sang danse dans ses veines » (Anna Pavlova, danseuse étoile)

 

 

 « Une danse est un poème » (Denis Diderot, philosophe).

 

 

 « La danse, c’est la poésie avec des bras et des jambes, c’est la matière gracieuse et terrible, animée et embellie par le mouvement » (Charles Baudelaire, poète).

 

 

 « La danse est un chant du corps, de joie ou de douleur »

        (Martha Graham, danseuse et chorégraphe).

 

 

 « Je vois la danse comme un moyen de communication entre une âme et une âme, pour exprimer ce qui est trop profond et trop fin pour les mots » (Ruth Saint-Denis, danseuse et chorégraphe)

 

 

 « Je n’ai pas inventé ma danse, elle existait avant moi :

     mais elle dormait et je l’ai réveillée » (Isadora Duncan, danseuse et

     chorégraphe)

 

 

 « La danse est plus grande que le danseur et le sera toujours, malgré ce paradoxe qu’elle ne peut exister et fonctionner qu’à  travers son instrument vivant » (Mary Wigman, danseuse et  chorégraphe)

 

 

 

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Encore un peu plus (devant tant de succès!...)

Publié le 12 Mars 2010 par bernard petit dans Littérature

Il était un poète

(Fantaisie baroque)

 

 

 

Il était un poète

Cerveau hors de la tête

Un crâneur de l’absence

Ivre de jouissance

Indigne du bonheur

Harassé de torpeur

Etourdi dans la glace

Renfort du Temps qui passe

 

 

On ne saurait redire

Ce qu’un poème inspire

On n’a pas la patience

D’animer le silence

Prenons l’Arche du Temps

Chahutée par les vents

Les sinistres Vermeilles

Survolant les mers veillent

 

 

Les hirondelles fuient

Nos terres sans un bruit

Elles strient les ciels blancs

De leurs pointus élans

Imagine un futur

Où des humains plus mûrs

Entendront dans leurs cris

Le chant des eaux taries

 

 

Elle serait bien fine

Cette mouche anodine

Posée sur son étang

Stagnant au coin du temps

Qui vibrant de ses ailes

Tirerait la ficelle

De sa vie décisive

Sa foi germinative

 

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Un peu de poésie, par la sainte culotte de Dieu!...

Publié le 12 Mars 2010 par bernard petit dans Littérature

Tout de même

 

(java horrifique)

 

 

Tout d’ mêm’ Hitler

Aimait les chiens

Staline adorait les enfants

Franco aimait le flamenco

Hirohito les beaux chevaux

Et Pol Pot, il avait des potes

 

Mais oui madame

Y’ avait de l’âme

Au fond d’eux-mêmes

Si peu qu’ ce fût

Z’avaient une âme

Puisqu’ils aimaient

Dit-on quelqu’un

Ou quelque chose…

 

Ah mais tout d’mêm’

Faudrait savoir

Si pour comprendre et excuser

Il suffisait d’aimer

« Mais depuis quand, dit le Satyre,

Les hommes le sauraient-ils tant 

Ce que aimer veut dire ?...

ça se saurait depuis le temps... »

 

Car tout de même on savait bien

Que les gros durs les tatoués

Etaient « A maman pour la vie ! »

Qu’ les tyrans n’étaient pas tout seuls

Que les jaloux et les envieux

Font de vigoureux amoureux

 

Mais que le Cupidon des flèches

Il n’a jamais eu de Nobel

Même pas celui des archers…

 

 

 

 

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Des citations qui tuent...les préjugés.

Publié le 2 Mars 2010 par bernard petit dans Vivre et philosopher

1. "Ce qui ne me tue pas me fortifie". (Nietzsche)

2. "Le métaphysicien est un musicien sans don musical" (Rudolph Carnap)

3."La vie de l'homme est misérablement courte"(Pascal).

4. "La vie est courte, l'art est long"(attribué à Aristote).

5. "Sans la musique, la vie serait une erreur"(Nietzsche).

6. "L'homme est une passion inutile"(Sartre).

7. "Le désir est l'essence même de l'homme, en tant que ce qui le détermine à exister et à agir"(Spinoza).

8. "Le plaisir est la mort et l'échec du désir"(Sartre).

9. "Le monde n'est pas une nursery"(Freud).

10. "Cette terre ne nous a rien promis"(Alain).





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Une passion du sacré: le fanatisme

Publié le 2 Mars 2010 par bernard petit dans Vivre et philosopher


 

    Un Etat de droit laïque doit protéger les libertés ou droit civiques des personnes physiques et morales (individus et associations), en particulier la liberté d’expression et la liberté d’opinion. Une partie de ses applications concerne la liberté de conscience et de culte : chaque citoyen a le droit de croire et de pratiquer la religion qu’il choisit ou accepte, et le devoir de respecter ces pratiques chez les autres, tant qu’elles ne portent pas atteintes à l’ordre public et à cet Etat de droit. D’où l’axiome juridique : « la liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres ». Dans une telle culture juridico politique, les accusations de sacrilège, profanation ou blasphème posent une double question : de droit ou principe, et de fait et de méthode.

   La question de principe est celle des limites de chaque droit ou liberté civique : lorsque deux droits entrent en conflit d’intérêts, comme la liberté d’expression et la liberté de culte, lequel doit être prioritaire ? Il semble que les hésitations des autorités viennent de ce doute : la liberté religieuse n’est pas une liberté d’expression et d’opinion comme les autres, parce qu’elle touche au sacré par excellence. Publier librement un livre ou un film satiriques ou anti fanatiques est-il moins important que permettre les pratiques sacrées d’une communauté de fidèles, même les plus irrationnelles ?  Le législateur doit décider ici de la priorité entre la raison et le sacré : la laïcité imposerait logiquement la raison contre la superstition, tant que l’œuvre culturelle ne menace pas directement l’ordre public. Mais lorsque des fanatiques s’insurgent contre une œuvre satirique, qui menace le plus l’ordre public ? Là surgit la question de fait.

   La question de fait est celle de l’appréciation du fait de violation d’un droit, et de l’importance publique de cette violation. Lorsque je publie une satire de Jésus ou de Mahomet, je ne touche directement ni Jésus ni Mahomet, ni aucune personne physique du christianisme ou de l’islam ; je ne touche que des symboles, pas même les personnes morales de la chrétienté ou des communautés musulmanes en général, puisque je n’oblige aucune personne, religieuse ou non, à connaître l’œuvre que je publie. Je  propose une œuvre à la disposition d’un public considéré comme libre de choisir de découvrir,d’apprécier ou d’ignorer cette œuvre  (laissons de côté pour l’instant la question des forces de propagande, des médias qui peuvent servir aussi bien l’art satirique que la religion). Si je n’empêche pas les discours qui défendent le sacré, on ne peut empêcher mes discours qui attaquent ce sacré : principe de tolérance mutuelle.

   Reste la question des forces de propagande qui interviennent dans la manière dont le juge va apprécier l’impacte d’une satire ou d’une conduite fanatique : où situer le seuil d’intolérance et de violation du droit? Où commence la menace de l’ordre public ? Si l’on fait beaucoup de bruits médiatiques autour d’une petite affaire de dessins humoristiques, ou de voiles religieux portés par quelques centaines de personnes sur soixante millions, il est permis de s’interroger sur la légitimité d’une intervention des autorités judiciaires, exécutives et surtout législatives : faut-il vraiment déranger les institutions pour des faits divers et des anecdotes de quartiers, fussent-ils parisiens ou copenhaguois?

    Mais au-delà des anecdotes, une question philosophique demeure active : l’homme peut-il se passer du sacré, et donc d’une religion quelle qu’elle soit ? La majorité des humains aura-t-elle un jour la force de se délivrer de toute superstition sacrée? L’opposition du sacré et du profane n’est-elle pas le modèle de toute hiérarchie des valeurs, du sens des priorités, de l’amour profond et de l’admiration suprême? Et si j’aime profondément quelqu’un ou quelque chose, puis-je éviter de lui attribuer une signification sacrée et de lui vouer un culte, notamment si je me sens menacé de le perdre, à tort ou à raison ?...Il est permis d’en douter, pour de nombreuses et solides raisons.

   Et bien plus, pour ces mêmes raisons, on peut douter qu’il soit philosophiquement souhaitable pour l’homme de se détacher de tout sacré; et peut-être qu’une société qui  cultiverait la volonté d'en finir avec celui-ci ne serait rien d'autre qu'un nouveau fanatisme, si la religion est une pratique justificatrice qui réunit au moins trois dimensions fondamentales de l’existence humaine : le besoin de communauté (sens du présent), la mémoire symbolique (sens du passé) et l’aspiration au salut

(sens de l'avenir).


 

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